L'Ouganda accepte d'accueillir les migrants expulsés des États-Unis

2 godzin temu
Une réfugiée sud-soudanaise s'entraîne au taekwondo dans un camp de réfugiés au Kenya (Image symbolique) (Photo by Luis TATO / AFP) (Photo by LUIS TATO/AFP via Getty Images) Getty Images

Le gouvernement ougandais a annoncé jeudi avoir conclu un accord avec Washington pour accueillir des personnes "qui pourraient ne pas obtenir l'asile aux États-Unis". Cet arrangement marque un nouvel épisode de la vaste campagne américaine pour envoyer des migrants présents sur son sol vers des pays tiers.

Depuis janvier, l'administration Trump a négocié plusieurs accords critiqués qui lui ont déjà permis d'envoyer des étrangers vers le Soudan du Sud, l'Eswatini ou le Salvador. Ces pays n'étaient souvent pas les pays d'origine des personnes expulsées.

Un accord aux conditions strictes

"Dans le cadre de la coopération bilatérale entre l'Ouganda et les États-Unis, un accord de coopération pour l'examen des demandes de protection a été conclu", a déclaré Vincent Bagiire, secrétaire permanent du ministère ougandais des Affaires étrangères. Les modalités doivent encore ętre détaillées.

"Cet accord concerne les ressortissants de pays tiers qui pourraient ne pas obtenir l'asile aux États-Unis, mais qui hésitent ou pourraient avoir des inquiétudes quant à un retour dans leur pays d'origine". Il s'agit d'un "arrangement temporaire assorti de conditions, notamment l'exclusion des personnes ayant un casier judiciaire et des mineurs non accompagnés", a-t-il ajouté.

L'Ouganda "préfère également que les personnes originaires de pays africains soient celles transférées vers l'Ouganda", a précisé le responsable ougandais. D'après Ouest-France, plus de 60 000 personnes étaient détenues dans les centres américains en juin 2025, dont 71 % sans casier judiciaire.

L'Ouganda, terre d'accueil traditionnelle

L'Ouganda est dirigé d'une main de fer depuis près de 40 ans par Yoweri Museveni et la répression s'aggrave à l'approche de l'élection présidentielle de janvier 2026. Le pays d'Afrique de l'Est compte environ 1,7 million de réfugiés sur son sol, soit "la plus grande population de réfugiés en Afrique" selon l'ONU.

L'organisation onusienne a noté une augmentation "significative" des arrivées en 2024, principalement en raison du conflit au Soudan. Cette politique ouverte vis-à-vis des demandeurs d'asile fait de l'Ouganda un partenaire naturel pour Washington.

Une stratégie d'expulsions déjà éprouvée

Le Rwanda a aussi annoncé début août qu'il accueillerait jusqu'à 250 personnes expulsées des États-Unis, dans le cadre d'un accord conclu avec Washington. D'autres pays ont déjà reçu des migrants expulsés : huit d'entre eux ont été pris en charge en juillet par le Soudan du Sud, parmi lesquels un seul était originaire de ce pays.

Cinq personnes en situation irrégulière aux États-Unis et originaires de pays d'Asie ou des Caraïbes ont été expulsées en juillet vers l'Eswatini, petit pays d'Afrique australe. Selon La Dépęche, 252 ressortissants vénézuéliens avaient été expulsés en mars vers le Salvador, la plupart pour appartenance présumée au gang vénézuélien Tren de Aragua.

Tous ont été rapatriés mi-juillet au Venezuela, après un accord entre ce pays et les États-Unis. L'administration Trump avait expliqué que leurs propres pays refusaient d'accueillir ces "criminels".

Sources utilisées : "AFP", "La Dépęche", "Ouest-France", "Le Figaro" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.

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